
LES DÉCOUPES AGRAPHIQUES DE GILBERT DURANTON s’expriment à travers des signes, des symboles, des graphs spontanés, des tracés automatiques. C’est une proposition de lecture, une écriture poétique, un langage plastique à lire.
Son acte graphique est intuitif créant une atmosphère où le graphisme cesse d’être esthétique en soit comme c’est le cas d’ordinaire pour devenir sensible et senti. Une écriture loin de la calligraphie c’est-à-dire de l’écriture formée, dessinée, appuyée. Cette nouvelle façon de communiquer est mise en oeuvre non pas à travers des alphabets et syntaxes mais essentiellement à travers le geste formant une composition féconde.
Un geste impulsif où l’intuition a plus de place que la raison mais où la raison trouve sa place. Ainsi une certaine magie s’opère dans cet aménagement de formes qui résonne et qui vibre. Le dessin terminé, deux actes nouveaux vont tout amplifier : le changement d’échelle et la découpe. Le graphisme est produit à l’échelle d’une page d’écriture. Agrandit un peu ou beaucoup, le dessin fait apparaître la fragilité du trait, prend une autre couleur.